Le Ministre de l’Urbanisme, des Collectivités Territoriales et de l’Aménagement des Territoires, Monsieur Moussa Bala Fofana, a présidé ce vendredi une importante rencontre de concertation territoriale à #Diourbel, consacrée à la gestion prévisionnelle de l’hivernage 2025.
Lors de cette réunion qui a rassemblé les autorités territoriales, le Gouverneur , les autorités administratives (Préfet, adjoint au gouverneur) , le Dg de l’Adm Dr Mamouth Diop et de nombreux acteurs locaux, le Ministre a présenté une stratégie globale pour faire face aux inondations récurrentes qui affectent la région.
« Diourbel se distingue par sa population majoritairement jeune, un atout considérable pour saisir pleinement le dividende démographique », a souligné M. Fofana dans son allocution. Avec un solde migratoire positif de 79 871 en 2023, Diourbel est devenue la deuxième région la plus attractive du Sénégal après Dakar.
Cependant, le ministre a mis en lumière les défis géographiques spécifiques à la région : « La texture géo-membranaire du territoire communal de Diourbel, cumulée à ses ressources naturelles, avec un sol à dominante ferrugineux tropicaux, ne milite pas en faveur d’un écoulement rapide des eaux de surface. »
Cette situation est aggravée par « une occupation anarchique de l’espace, un déficit d’assainissement et une méconnaissance des enjeux environnementaux par une large partie de la population », a-t-il précisé.
𝐋𝐞 𝐜𝐨𝐮̂𝐭 𝐞́𝐜𝐨𝐧𝐨𝐦𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐚𝐥𝐚𝐫𝐦𝐚𝐧𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐜𝐚𝐭𝐚𝐬𝐭𝐫𝐨𝐩𝐡𝐞𝐬 𝐜𝐥𝐢𝐦𝐚𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬
M. Fofana a partagé des chiffres alarmants sur l’impact économique de ces phénomènes : « Selon les projections récentes, le Sénégal pourrait subir des pertes allant jusqu’à 8% de son PIB d’ici 2030 en raison des répercussions du changement climatique. »
Plus spécifiquement, les coûts des inondations, incluant les dommages aux infrastructures et à l’habitat, ont été évalués à 6,3% du PIB national, tandis que « les événements extrêmes liés à l’eau et à la pollution engendrent chaque année pour le Sénégal un coût supérieur à 10% de son PIB. »
Pour répondre à ces défis, le ministère a initié « un vaste chantier de planification spatiale » visant à « consolider la cohérence territoriale par une mise en œuvre effective de la planification urbaine. »
Ce projet s’inscrit dans la vision promue par le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et le Premier Ministre Ousmane Sonko, en conformité avec l’Agenda National de Transformation 2050.
𝐋𝐞 𝐏𝐑𝐎𝐆𝐄𝐏 𝐈𝐈, 𝐮𝐧𝐞 𝐫𝐞́𝐩𝐨𝐧𝐬𝐞 𝐬𝐭𝐫𝐮𝐜𝐭𝐮𝐫𝐞𝐥𝐥𝐞
La solution concrète passera notamment par le « Projet de Gestion des Eaux Pluviales et d’Adaptation au Changement Climatique (PROGEP II) », initié par l’Agence de Développement Municipal – ADM Sénégal avec le soutien financier de l’IDA et du Fonds Nordique de Développement.
Ce programme comprendra « une combinaison de mesures interdépendantes, tant infrastructurelles que non infrastructurelles, visant à optimiser la gestion des eaux pluviales et l’aménagement de l’espace urbain. »
𝐔𝐧 𝐚𝐩𝐩𝐞𝐥 𝐚̀ 𝐥𝐚 𝐦𝐨𝐛𝐢𝐥𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐜𝐨𝐥𝐥𝐞𝐜𝐭𝐢𝐯𝐞
Originaire de Diourbel, le ministre a conclu son intervention par un vibrant appel à la mobilisation collective : « Ensemble, esquissons les contours d’une réponse audacieuse, ancrée dans la solidarité et l’innovation. Transformons nos vulnérabilités en forces, nos peurs en actions, et nos rêves en réalité. »
« Diourbel mérite plus que des solutions éphémères ; Diourbel mérite un destin radieux, où le développement rime avec dignité », a-t-il ajouté avec émotion.
Cette rencontre de concertation a permis de sensibiliser les parties prenantes aux investissements nécessaires et au dispositif à déployer pour la gestion de l’hivernage 2025, tout en jetant les bases d’une implication effective de toutes les entités concernées par le phénomène des inondations dans la région.