Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, a plaidé mercredi pour la création d’une nouvelle architecture internationale de la finance, de la fiscalité et du numérique afin de promouvoir un commerce garantissant la stabilité dans un monde multipolaire.
Guterres a souligné la nécessité d’adopter une nouvelle vision permettant de favoriser le commerce sud-sud et d’assurer la stabilité à l’échelle mondiale. Il a insisté sur l’importance de réformer le système financier international qu’il considère actuellement comme dépassé, dysfonctionnel et injuste.
S’exprimant à Genève lors de la célébration des 60 ans de l’Agence des Nations unies pour le commerce et le développement, Guterres a rappelé que les conflits modernes avaient des répercussions significatives sur l’économie mondiale.
Il a noté que la dette mondiale avait considérablement augmenté, alors que les indicateurs de développement comme la pauvreté et la faim avaient malheureusement reculé. Guterres a mis en exergue l’urgence de répondre à ces défis pour parvenir à une économie mondiale plus durable et inclusive.
Le secrétaire général de l’ONU a déclaré que l’objectif principal du développement durable restait l’élimination de la pauvreté, rappelant des données du Fonds monétaire international selon lesquelles les restrictions accrues au commerce international pourraient réduire la production économique mondiale de plus de 7.000 milliards de dollars à long terme, soit environ trois fois la production annuelle de l’Afrique subsaharienne.
Enfin, il a regretté que le système monétaire mondial actuel n’ait pas réussi à fournir un filet de sécurité aux pays en développement, soulignant les pressions ayant amené le système commercial international au bord de la fragmentation.