La situation a pris un nouveau tournant dans l’Est de la République démocratique du Congo. Cette semaine, Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu est tombée aux mains des rebelles de M23, un groupe armé opposé à Kinshasa et soutenu par le Rwanda. Conséquence directe, des centaines de milliers de personnes ont fui la zone face aux combats avec les forces armées congolaise.
La situation est chaotique en République Démocratique du Congo. Ce grand pays d’Afrique central connait depuis plus d’une trentaine d’années un conflit dans l’Est de son territoire, dans la province du nord du Rwanda. La RDC accuse le Rwanda de vouloir exploiter les ressources naturelles de la région du Nord-Kivu. Sous la forêt, le sous-sol regorgerait de cobalt ou encore d’autres métaux indispensables pour faire des batteries ou des piles, mais aussi des matériaux pour la téléphonie ou encore l’aérospatiale.
Près d’un demi-million de déplacés
Une nouvelle victoire pour le groupe rebelle vécue comme une véritable déclaration de guerre par Kinshasa, alors même que Kigali aurait envoyé de nouvelles troupes dans la zone. Le gouvernement Rwandais se défend en expliquant que le pays souhait conserver « une position défensive durable » suite aux combats menés à Goma, ville située juste à la frontière de ce petit pays d’Afrique. Face à la situation, le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné dimanche soir le « mépris éhonté » de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC.
Des relations rompues
Plusieurs ambassades ont été attaquées dont celle de la France mais aussi celle des États-Unis ou encore l’ambassade belge. Des actes largement condamnés par les pays concernés, à l’instar du ministre des Affaires étrangères français Jean-Noël Barrot qui qualifie ces actes d' »inadmissibles ».