Lors de son face-à-face avec la presse, le président Bassirou Diomaye Faye a réaffirmé son soutien indéfectible à la justice et son indépendance, répondant fermement aux accusations de règlement de comptes politiques.
Il a souligné que la justice continuerait de faire son travail, sans distinction : « La justice ne va pas démissionner, elle va faire son travail sur tout le monde, ceux qui sont là ou qui n’y sont pas, ceux qui sont contre ou avec nous. »
Le président a ensuite mis en lumière une réalité : de nombreux politiciens commettent des délits flagrants, et lorsqu’ils sont convoqués, ils parlent systématiquement de règlement de comptes. « En réalité, les politiciens commettent des délits flagrants, et lorsqu’on les convoque, ils parlent de règlement de comptes politiques. »
Diomaye Faye a également abordé la question de la médiation pénale, mettant en garde contre les dérives possibles : « La prison ne doit pas être seulement pour les pauvres, ce n’est pas parce qu’on a des milliards qu’on doit échapper à la justice. » Il a précisé que la décision de justice n’appartenait pas à l’exécutif, mais au procureur, qui apprécierait le caractère suffisant des preuves. « Ce n’est pas à moi de décider. Des gens ont cautionné en espèce et en nature, et c’est au procureur d’apprécier le caractère suffisant », a-t-il conclu.
