« Une délégation d’imams francophones d’Afrique – guides religieux du Sénégal, Bénin, Cameroun, Togo et Côte d’Ivoire, accompagnés de journalistes – séjourne en Israël dans le cadre d’un programme d’échanges interreligieux. Reçue ce jour à la résidence du président Isaac Herzog, elle multiplie les rencontres officielles pour favoriser le dialogue en faveur de la paix entre Palestine et Israël. Dans cet entretien accordé à Seneweb, le président Herzog aborde le cessez-le-feu proposé par Donald Trump, les objectifs de cette visite et les étapes vers une stabilité régionale durable.
Où en est le cessez-le-feu proposé par le président Donald Trump ?
Tout d’abord, je tiens à remercier le président Trump pour son engagement. Les pays modérés ont remporté une victoire essentielle contre les extrémistes, ce qui a permis la libération de nos otages vivants. Il nous reste malheureusement deux otages décédés que nous souhaitons récupérer. Aujourd’hui, nous avançons vers une nouvelle étape : mettre fin au pouvoir du Hamas et instaurer une gouvernance différente pour les millions de Palestiniens vivant à Gaza.
Quel est l’objectif de cette visite de la délégation d’imams africains ?
Cette délégation porte un message crucial. Elle aide à dépasser les idées reçues et à comprendre la réalité de notre pays. Nous vivons dans une époque où la haine et la désinformation se propagent rapidement. Voir Israël de près, rencontrer nos citoyens et observer nos efforts pour la paix est une démarche essentielle. Je crois profondément que l’Afrique peut devenir un véritable pont de paix dans notre région.
Vous évoquez un “message de paix”. Que signifie-t-il concrètement ?
Nous voulons envoyer un message clair : Israël souhaite contribuer au bien dans le monde, particulièrement en renforçant ses liens avec l’Afrique. Le dialogue demeure notre outil le plus puissant pour avancer, et cette visite en est une illustration concrète. La paix n’est pas une utopie.
Quelles sont les prochaines étapes pour stabiliser durablement la région ?
Notre ambition est évidente : étendre les Accords d’Abraham. Nous voulons bâtir une paix solide avec les nations de la région et encourager davantage de pays à reconnaître Israël. La stabilité durable naîtra de la coopération régionale et du dialogue. La présence de cette délégation africaine y contribue en apportant un regard neuf et en relayant une réalité souvent méconnue.
