Le projet a contribué à l’amélioration des conditions de vie d’environ 15 000 personnes, à travers leur déplacement et leur réinstallation sur un site aménagé, avec des logements appropriés.
Pour rappel, en août 2017 et février 2018, d’importantes tempêtes avaient causé la destruction de plusieurs maisons de la Langue de Barbarie, emmenant ainsi les autorités à réinstaller 259 familles sinistrées (environ 2600 personnes), dans des conditions très précaires, au niveau de divers sites dont celui de Khar Yalla situé à 6 km à l’Est de Saint-Louis et du Camp Gazeille (ancienne Maison de la femme de Goxu Mbacc). D’autres sinistrés avaient été logés dans des familles d’accueil.
Ainsi, à huit mois de la fin du projet, il était important pour l’ADM de renforcer les capacités des acteurs, parties prenantes et bénéficiaires du projet. C’est dans ce contexte que l’Agence de Développement municipal a initié une session de formation à l’intention desdits acteurs, axé sur le théme : « Ingénierie sociale, changement de comportement et maîtrise des outils et stratégie d’appropriation et de pérennisation de projets ».
« C’est une technique d’accompagnement des populations pour les aider à mieux comprendre les objectifs du projet, à mieux se prendre en charge par rapport aux problématiques qui sont liées à ce projet. Notamment tout ce qui est résilience urbaine, déplacement de population et autres. Mais aussi pour le changement de comportement. Quand on quitte un site comme la langue de Barbarie vers un autre site au niveau de la commune de Gandon, il y a certains problématiques qu’il faut relever. Notamment tout ce qui est comportement écocitoyen, écoresponsable pour la préservation du nouveau site qui va ètre aménagé et qui va recevoir un nombre trés important de population, 15.000 personnes. Donc pour un meilleur vivre ensemble, il est important que ces populations puissent être impliquées et sensibilisées aux conditions de vie dans un site urbanisé de ce type », explique Pierre Coly, directeur de l’appui institutionnel à l’agence de développement municipal (ADM).
Il invite à une meilleure implication des acteurs.
« Nous comptons impliquer davantage les jeunes dans la prise en charge de la question de l’accompagnement social. Parce que au-delà du projet, en plus de l’effort de l’Etat et de l’effort des Collectivités Territoriales, il faudra que les populations, conformément aux nouvelles orientations du gouvernement actuel, qu’elles s’impliquent davantage dans la prise en charge de leur environnement, des problématiques de développement. C’est le lieu d’inviter les populations et les jeunes à s’impliquer davantage pour que les actions du projet soient pérénisées au-dela de la durée du projet », dit-il.