Au Sénégal, l’écart hommes-femmes dans les nominations suite aux conseils des ministres atteint des proportions alarmantes après 14 sessions : 75 contre 7. Cela soulève des questions sur l’exclusion des femmes dans la marche du pays.
La première liste du gouvernement composée de 25 ministres n’incluait que 4 femmes, suscitant une vague de protestations. Malgré ces contestations, l’espoir de voir plus de femmes nommées s’amenuise lorsqu’on constate que sur 82 nominations, seulement 7 sont des femmes, envoyant un message clair sur la non-sensibilité à la représentativité féminine.
Les Sénégalaises ont historiquement influé dans des luttes cruciales et occupent des places prépondérantes dans les écoles, les universités et le tissu entrepreneurial. Elles sont également présentes à l’Union Africaine, à la CEDEAO, au FMI, à l’ONU et à la Banque mondiale. Ce leadership féminin ne peut être ignoré, et il est de la responsabilité du gouvernement de renforcer et pérenniser cette dynamique.
Le faible nombre de femmes nommées aujourd’hui envoie un signal négatif. Il est crucial de rectifier cette tendance pour que le Sénégal puisse se développer en incluant les compétences féminines. L’entourage présidentiel doit également plaider pour cette cause, rappelant le rôle historique des femmes dans la politique sénégalaise.
Des personnalités comme Abdoulaye Bathily et Yacine Fall ont rappelé l’importance de cette représentativité. Les journalistes et conseillers brillants doivent ainsi continuer à promouvoir l’implication des femmes dans la structure décisionnelle pour maintenir le Sénégal sur une trajectoire progressiste. Il est indispensable de faire mieux et de ne pas régresser sur ces acquis essentiels.