PASTEF montre tous les jours sa véritable nature. Celle d’une secte qui pense que l’État de droit est une fiction à invoquer que lorsqu’il sert ses intérêts ou ceux de son gourou. Ce clan ne croit ni en la démocratie ni en l’indépendance de la justice.
Les Pastefiens ont raté l’occasion de prouver leur attachement aux institutions, objets pourtant de deux dialogues de leur part, en soutenant sans réserve la charge inacceptable du Premier ministre Ousmane Sonko contre la justice.
Pas un seul n’a réclamé « l’auto-saisine » du procureur, comme ils le font pourtant avec l’excès de zélateurs fanatiques à la moindre parole qui heurte la sensibilité de leurs chefs.
Qu’on se souvienne seulement avec quelle hargne ces censeurs ont exigé pendant des mois l’emprisonnement d’Abdou Nguer, pour des délits improbables et jamais établis malgré une longue incarcération. Cette intolérance aux opinions adverses a conduit à la multiplication des prisonniers d’opinion. Aucun régime n’a fait pire en si peu de temps.
Et l’on voit, depuis la dernière prise de parole de Badara Gadiaga, les appels répétés de dignitaires du régime à le faire taire. Un constat s’impose : entre la République et leur parti, les Pastefiens ont choisi, et ils n’ont pas choisi la République.
Désormais, tout donne à penser qu’au Sénégal la loi ne s’applique plus de la même façon à tous. Ceux qui détournent le regard devant cet effondrement auront demain, eux aussi, leur part de responsabilité.
Thierno Alassane Sall*
