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Amadou Gallo Fall président de la BAL : «L’ambition est que l’Afrique profite de son atout»

La Conférence Sahara de la 4e saison de la basketball Africa League (BAL) s’est achevé sur une bonne note.  Faisant le bilan de   cette étape dakaroise, le président de la BAL Amadou Gallo Fall a exprimé sa satisfaction et sa fierté sur l’engouement et l’organisation de la compétition à Dakar Arena qui, selon lui, a battu cette année tous les records en termes de vente.  Tout en déclinant l’ambition de la Ligue de faire rayonner le basketball dans le continent

«Comme on le fait chaque saison, à la fin, on évalue et prend des décisions par rapport à ce qu’il faut améliorer, quelle direction prendre. Nous sommes très avancés et focalisés sur le désir d’expansion. L’objectif est de couvrir le maximum de ville d’Afrique, même si nous voulons être stratégique. L’année prochaine, nous voulons rester sur les 3 conférences. Au-delà, il y a un besoin, une demande que nous sommes en train de peaufiner.

«On a battu tous les records en termes de vente »

On a invité beaucoup de chefs d’entreprises qui ont vu ce qui se passe, l’enthousiasme. On a battu tous les records en termes de vente. Pour moi, l’expérience est toujours meilleure vendeuse. Le fait d’amener les gens qui voient d’eux-mêmes est plus convaincant. Nous avons des amis qui sont venus d’autres pays. Ils sont là pour voir l’expérience et à la fin de chaque match, ils nous ont dit qu’ils veulent faire ça chez eux. On commence déjà à sentir le changement qui va s’opérer.

«Continuer à démontrer qu’on peut faire de grandes choses dans l’ordre, la discipline, dans l’excellence»

C’est de continuer à voir ce public de manière constante, apprécier ce qui se fait dans le terrain. La FanZone, c’est un point fort, de voir tous ces gens s’amuser. Notre jeunesse a besoin de cela. Même les gradins sont pleins. Il y a de l’énergie, de la discipline. Il faut continuer à démontrer qu’on peut faire de grandes choses dans l’ordre, la discipline, dans l’excellence. Ce qu’on n’a pas tout le temps l’opportunité de montrer. En Afrique, on est pressé de dire ce dont on a besoin et non de montrer ce que nous offrons.

 «Les présidents Kagamé et Diomaye ont une vision panafricaine»

On a reçu les présidents Kagamé et Diomaye avec beaucoup d’humilité. Nous sommes très reconnaissants envers eux. Ils portent un stand sur la validation de la nation. Le sport peut être un vecteur de développement économique. Kagamé est un champion. Il a construit une arène de basket. Mais aussi pour dire qu’il y a une opportunité pour tous les sports, pour avoir une industrie du sport en Afrique. Le basket est notre secteur mais ce qui nous intéresse est de voir basket rayonner le continent. La preuve, il y a beaucoup de culture lors de nos événements. L’essentiel est de développer un produit que tout le monde peut consommer. L’ambition est que l’Afrique profite de son atout. Cette jeunesse talentueuse qui constitue la majorité de la population. Nous voulons qu’une partie de ce talent puisse se produire dans le continent, dans de belles salles, des chaines de télé. Et que le sport et la culture génèrent de la ressource pour nos pays. Ces deux chefs d’Etat viennent communier avec cette jeunesse. Ils ont une vision panafricaine, cette jeunesse a besoin de ce genre d’exemples.

Le sport parle le langage de la jeunesse, l’expression des artistes comme Daraa J, Mia Guissé, Dip… Au bout du compte, c’est le sport, la culture, la mode qui sont en expression. Je vois beaucoup de jeunes designers partout où on va et beaucoup d’événements ont lieu autour du sport. Le sport n’est plus une activité de récréation, mais peut constituer un véritable levier de développement économique. On a construit des stades de dimension mondiale. Maintenant, il faut organiser des événements pour les faire vivre. Car cela apporte beaucoup de retombées. La fierté que nous avons, c’est le leadership incarné par ces deux chefs d’Etat car ils ont compris qu’il faut parler à cette jeunesse. On le fait à travers le sport, la culture, ce qui en même temps crée de l’emploi.

« La BAL, une compétition incontournable»
On a été satisfait partout. En Afrique du Sud, c’était comme un retour à la base car on a travaillé là-bas. Les jeunes qu’on a vus sont maintenant des adolescents. C’est un travail de longue haleine qui se manifestait. Au Caire, il y a eu plus de public, le niveau de la compétition. A Dakar, on sent plus de pression car il y a le stade à remplir. On a eu plus de monde.

Depuis ses débuts en 2021, la BAL a démontré qu’elle était une compétition incontournable. Nous nous réjouissons que d’autres pays comme l’Afrique du Sud se soient greffés. Ce partenariat prolongé en 2028 traduit la volonté de faire du Rwanda un hub sportif. Des investissements stratégiques ont été faits comme le BK Arena, le stade. Ce qui en a fait la deuxième ville d’Afrique. Nous sommes impatients d’accueillir les fans à Kigali du 24 mai au 1e juin. Le Rwanda offre un visa gratuit à tous. Avec trois autres pays hôtes, on ne pouvait retenir les « Finals » à chaque fois. Donc, l’année prochaine, il y aura la conférence chez nous, les «Finals» ailleurs.

Omar DIAW

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