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Capacitation pour l’évaluation et l’assurance qualité des formations doctorales et de la recherche : le Projet QADoc, à la rescousse des universités

Pour relever les défis économiques et sociaux, la mise en place de normes de qualité pour la formation doctorale et la gestion de la recherche est devenue une priorité dans de nombreux pays.  C’est dans cette dynamique que s’inscrit le projet QA-Doc dont le lancement s’est déroulé hier, mardi, à Dakar. Il vise à renforcer les capacités des pays africains pour mener une recherche universitaire de haute qualité.

Évoquant l’importance de la réunion, le Pr Lamine Guèye, secrétaire Exécutif de l’Autorité nationale et l’assurance qualité pour l’enseignement supérieure (Anaq/Sup), soutient : « dans le cadre de ce projet QA-Doc qui permettra la co-création et le co-développement de normes de qualité par les gouvernements et les institutions, en collaboration avec des agences et universités de l’union européenne, la possibilité d’étendre l’utilisation des résultats du projet dans d’autres contextes est à saluer et c’est à cet effet, que le Mozambique, pays lusophone est associé au projet».  En outre, le secrétaire exécutif de l’Anaqsup a tenu à remercier les partenaires, en particulier Obréal Global « pour son engagement dans le développement de l’assurance qualité en Afrique, comme en témoigne le projet qui vient d’être lancé ». Le représentant du Recteur de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad), le Pr Babacar Faye, a insisté pour sa part sur la nécessité de la certification des programmes afin qu’ils répondent aux normes et standards internationaux. Cela permettra d’avoir des ressources humaines de qualité, a-t-il relevé.  Madame Élisabeth Colucci, directrice de OBREAL, a salué elle le travail abattu par le Sénégal pour la mise en place de ce programme important.  « Car aucun développement n’est possible sans le secteur de l’éducation », a-t-elle dit. Qui plus est, a-t-elle signifié, « Le potentiel d’échange de connaissances et de partage d’expériences existe. Ces atouts doivent être consolidés. La qualité a un coût. Aujourd’hui, le manque de moyens financiers constitue un obstacle pour la recherche et l’innovation en Afrique ».

Il faut dire en outre que le déficit de personnels notamment dans la recherche et les universités persiste alors que les effectifs ne cessent de croitre. L’Ucad, en 2022, comptait 8000 doctorants. Seulement, certains ont été contraints à abandonner parce qu’ils n’avaient pas de directeur de thèse. Les intervenants ont déploré par conséquent le manque de culture et d’amélioration continue de la qualité dans l’enseignement supérieure. Au plan continental, en matière de dépôt de brevets, la part de l’Afrique est de 0,7%. Il faut noter enfin qu’en ce qui concerne l’exportation des biens de haute technologie, le pourcentage du continent reste encore faible, à environ 6% selon la Banque mondiale.

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