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Programme de convergence macroéconomique en Afrique : 11 pays répondent aux critères

A fin 2023, le nombre de pays qui répondaient aux critères de convergence s’est établi à onze, contre six en 2022. Ce qui, aux yeux du Gouverneur de la Banque de Zambie, par ailleurs président de l’Association des banques centrales africaines (Abca), reste «encourageant compte tenu des nombreux défis mondiaux, régionaux et nationaux, notamment les incertitudes liées à la croissance mondiale, les chocs défavorables persistants et fréquents dus au changement climatique, ainsi que les tensions géopolitiques persistantes et croissantes et l’endettement public». Toutefois, plaide Dr Denny H. Kalyalya, «nous devons continuer à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour faire avancer notre programme de convergence macroéconomique, en particulier l’intégration monétaire».

Il évoquait jeudi, lors de la 1ère réunion de l’Abca au titre de l’année 2024, la mise en œuvre des décisions prises par le Conseil des gouverneurs de l’Abca, en sa session tenue le 4 août 2023 à Livingstone, en Zambie.

«Sur les 22 décisions prises pour faire avancer l’agenda de l’Abca, les 18 ont été mises en œuvre. Dans le cadre de la mise en œuvre d’une infrastructure du système de paiement panafricain et aussi dans le renforcement des capacités en matière de supervision bancaire transfrontalière, de réglementation de Bâle et de gestion de crise, de résolution bancaire et de FinTech», relève le président de l’Association des banques centrales africaines. Avant d’ajouter : «Beaucoup de travail a été accompli dans le cadre de la Communauté des superviseurs bancaires africains (Csba) pour atteindre l’objectif d’une supervision bancaire transfrontalière sur le continent africain. Il s’agit notamment de finaliser le Protocole d’accord multilatéral (Pam), de désigner des points focaux pour coordonner les activités intégrées dans ledit Pam et de concevoir un modèle de partage de données.» Dr Kalyalya d’exhorter ainsi «toutes les banques centrales qui n’ont pas encore signé ce Pam, à le faire diligemment, car cela leur permettra de partager des informations essentielles dans l’objectif de mieux protéger le secteur financier afin qu’il joue efficacement son rôle d’intermédiation». Dans le domaine des systèmes de paiement, souligne le patron de la Banque de Zambie, «des progrès significatifs, basés sur des normes internationales rigoureuses, ont été accomplis avec la définition des critères de sélection de pays-hôte des Infras­tructures de marchés financiers d’importance systémique (Imfis). La réalisation de cette tâche constituera une étape majeure dans l’intégration des systèmes de paiement nationaux et régionaux segmentés, ce qui est essentiel pour renforcer le commerce intra-africain qui est actuellement le plus bas au monde».

A son avis, «une fois ces initiatives que l’Abca a entreprises seront pleinement mises en œuvre et opérationnalisées à l’échelle du continent, elles joueront un rôle essentiel dans la libération du potentiel des économies africaines et l’augmentation du volume des échanges commerciaux entre les pays…».
L’ordre du jour de la réunion du bureau a porté essentiellement sur l’évaluation de la mise en œuvre des décisions prises par le Conseil des gouverneurs de l’Abca, en sa session du 4 août 2023.

Créée le 25 mai 1963 à Addis-Abeba en Ethiopie, l’association a pour objectif de développer une coopération entre les banques centrales africaines dans les domaines monétaire, bancaire, financier, entre autres.

Le Gouverneur de la Bceao demeure convaincu que cette coopération entre les banques centrales africaines favorisera la résilience économique du continent pour le bien-être des populations. Jean-Claude Kassi Brou réaffirme ainsi l’engagement de l’institut d’émission commun aux pays de l’Uemoa à soutenir activement ces idéaux de l’Abca.

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